Entretien avec Adrien Séguret, entraîneur de l’équipe de France de Trail

Le trail est une discipline exigeante, à la croisée de la performance, de la nature et de la stratégie. Quelle est, selon vous, la clé d’un entraînement réussi dans ce sport ?
Il est très important de planifier et structurer son entraînement. Tous les traileurs sont des passionnés et auraient tendance à suivre leurs envies… parfois sans compter ! Un peu de recul et de méthode permettent d’éviter le « trop ». Et le trop, c’est l’ennemi du bien.
Comment décririez-vous votre rôle auprès des athlètes de l’équipe de France : guide, stratège, accompagnant humain… ou un peu de tout ça ?
Les athlètes qui arrivent en équipe de France sont déjà très bien accompagnés au quotidien. Notre rôle, en tant que staff, n’est pas de tout révolutionner. Nous devenons des conseillers sur la fin de préparation, en discutant et en proposant une stratégie de course adaptée à chaque athlète.
Mon but ultime est de faire du trail un sport collectif et non uniquement individuel. Nous cherchons à mettre chacun dans les meilleures conditions possibles, à créer un véritable esprit d’équipe pour que tous puissent donner le meilleur d’eux-mêmes le jour J.
Le trail impose une grande autonomie aux athlètes. Comment conciliez-vous liberté individuelle et cadre collectif dans votre approche d’entraîneur ?
Je pense qu’il faut expliquer le pourquoi de chaque séance. Un athlète qui comprend la logique d’un plan d’entraînement aura naturellement envie de le suivre.
Mais il ne faut pas être un dictateur. L’idée, c’est de trouver le juste équilibre entre les séances essentielles et une liberté maîtrisée sur d’autres sorties. Les athlètes doivent aimer et maîtriser leur entraînement, sinon on va droit dans le mur.

Quelle est la plus grande leçon que vos athlètes vous ont apprise ?
Que la théorie ne s’applique pas à tout le monde. Chaque athlète est unique, et le coach doit être capable de comprendre, d’être tolérant et de s’adapter. C’est un métier d’humilité et d’écoute.
Le métier d’entraîneur a beaucoup évolué ces dernières années. Qu’est-ce qui a le plus changé pour vous ?
Nous avons désormais une multitude de données et d’outils à disposition. À nous, coachs, de savoir les comprendre, les sélectionner et les utiliser intelligemment. C’est un vrai changement de culture.
Comment voyez-vous l’évolution du trail de haut niveau dans les prochaines années ?
Le trail se professionnalise très vite, tant du côté des athlètes que des entraîneurs. C’est une évolution positive, à condition de préserver les valeurs fondamentales de notre sport. Cette professionnalisation ouvre aussi de nouvelles opportunités et métiers autour du trail.
Quelle place occupe aujourd’hui la donnée dans la préparation des athlètes ? Et demain ?
Les datas prennent une place croissante. Elles nous permettent d’optimiser l’entraînement de façon plus fine. Mais encore une fois, il faut que les coachs se forment pour savoir les utiliser correctement. C’est un véritable levier de performance, à condition de garder l’humain au centre.
Pensez-vous que l’intelligence artificielle va transformer durablement le métier d’entraîneur ?
Oui, mais pas en remplaçant le coach. L’IA deviendra un assistant intelligent : elle proposera des plans personnalisés, que l’entraîneur adaptera ensuite à la réalité du terrain et à la personnalité de chaque athlète. La machine ne remplacera jamais le lien humain.
Qu’est-ce qui vous a convaincu d’intégrer Playsharp dans votre suivi d’équipe ?
La structuration et la simplification de l’analyse des données. Playsharp permet de planifier, suivre et ajuster l’entraînement d’un groupe complet d’athlètes en un seul outil.
Concrètement, comment Playsharp vous aide-t-il au quotidien ?
J’y passe plusieurs heures par jour ! J’analyse les séances, je planifie les semaines à venir, j’évalue les réussites ou les échecs via les charges de travail. Playsharp me fait gagner en clarté, en cohérence et en réactivité dans le suivi des athlètes.
Quels bénéfices observez-vous sur la performance et le bien-être des athlètes ?
Une optimisation globale de l’entraînement. Playsharp rend les consignes plus claires — que ce soit pour les séances de course, les sports croisés ou le renforcement musculaire — tout en facilitant la communication directe avec les athlètes. C’est un vrai plus.
Si vous deviez résumer Playsharp en une phrase ?
« L’outil complet et indispensable à tous les coachs de trail. »
Quelle est votre plus grande fierté d’entraîneur ?
Voir des athlètes heureux, épanouis et performants. La réussite sportive n’a de sens que si elle s’accompagne de plaisir et de bien-être.
Un conseil pour la prochaine génération d’entraîneurs ?
Ne jamais croire qu’on a tout compris. Rester curieux, à l’écoute et humble, c’est la clé pour continuer à progresser — comme coach, mais aussi comme personne.

